Plus long glacier français, la Vallée Blanche attire chaque année les skieurs en quête d’une descente mythique. Au point parfois de créer de véritables embouteillages sur les itinéraires les plus fréquentés. Heureusement, il reste des périodes où l’affluence est moins forte et où l’on peut encore profiter de tout le potentiel de cette incontournable du hors-piste.
Quel niveau doit-on avoir pour skier sur les glaciers ?
Avant toute chose, nous voudrions vous repréciser que descendre la Vallée Blanche n’est pas anodin.
Il faut connaître les itinéraires, les pièges du glacier et de la haute montagne. C’est pourquoi il est nécessaire de faire appel à un guide de haute montagne pour se lancer dans l’aventure.
Les six itinéraires principaux s’adressent à des skieurs de niveaux différents mais il vous faudra de toute façon déjà avoir des compétences en hors-piste et surtout, savoir skier sur tous les terrains et types de neige : bosses, obstacles, poudreuse, neige dure, changeante, croutée...
La Vallée Blanche, entre accès limité et terrain instable
On pourrait se dire qu’en étant le deuxième plus grand glacier des Alpes, la Vallée Blanche ne manquerait jamais de place pour accueillir skieurs et snowboardeurs (en splitboard de préférence).
Effectivement, ce ne sont pas les étendues de glace vierges qui manquent, mais plutôt les accès à ces dernières. Il s’agit évidemment d’itinéraires de haute montagne, accessibles seulement en deux points :
- Par l’Aiguille du Midi, qui requiert l’utilisation de crampons pour descendre la célèbre arête du Midi, vertigineuse, technique et où l’on se croise difficilement. Un accès qui donne facilement lieu à des embouteillages avant même d’avoir chaussé un ski.
- Par la station de Courmayeur, côté italien, qui donne accès à la pointe Helbronner. L’accès est plus facile mais les itinéraires qui partent de ce départ le sont moins et pour les skieurs les moins confirmés, l’accès par l’Aiguille du Midi est donc privilégié.
Des accès restreints qui créent de l’attente pour l'accès au glacier, surtout les week-ends de pleine saison.
La seconde problématique, c’est évidemment le caractère changeant du glacier et ses crevasses, célèbres et impressionnantes par leur taille. Pour pouvoir s’y aventurer, il faut attendre qu’elles soient bouchées par les neiges d’automne et du début de l’hiver. Le glacier n’est donc accessible que de fin décembre à fin mai.
Avril et mai : le meilleur compromis entre qualité de la neige et fréquentation
En général, on trouve les meilleures conditions pour descendre le glacier à partir de mi-février et au mois de mars. Mais c’est aussi la période où les touristes sont les plus nombreux, rejoints par les locaux le week-end.
Si vous venez à cette période, privilégiez la semaine !
C’est pourquoi nous vous conseillons, pour éviter la foule et vous offrir une descente plus sauvage, de venir en avril. A cette période, les touristes sont déjà partis pour des contrées plus chaudes et la neige de haute altitude ou de printemps offre encore des conditions fabuleuses.
Et si le temps est clément, la Vallée Blanche se descend jusqu’à fin mai.